Les textes réunis ici témoignent de la persistance révolutionnaire de Félix Pyat.
Dès 1848, à l’Assemblée nationale, il prend position clairement contre la présidence de la République. Il défendra le même point de vue en 1888 à la Chambre des députés. De manière constante et résolue, il lutta contre toute expression d’un quelconque pouvoir personnel, qu’il soit héréditaire (de droit divin), constitutionnel (type Monarchie de juillet), élu (suffrage universel) ou issu d’un coup d’État (dictature bonapartiste). Selon lui, en République, le peuple, qui seul est souverain, ne doit pas délèguer son pouvoir à un président qui ne ferait qu’en abuser.
Karl Marx rendit hommage à Pyat pour avoir dénoncé « avec férocité le manque de courage dont fait montre la classe littéraire ». C’était en 1858. Pyat toujours d’actualité !

Édition établie et introduite par Guy SABATIER, docteur en esthétique, science et technologie des arts (spécialité études théâtrales), qui enseigne les lettres et l’histoire à Paris.

Félix Pyat, né à Viezon en 1810, fils d’un prêtre défroqué et d’une nonne décloîtrée, mort à Saint- Gratien en 1889, est un journaliste, auteur drama- tique apprécié et homme politique français, opposant à Napoléon III, puis membre de la Commune de PARIS, sénateur du Cher, enfin député des Bouches-du-Rhône (vainqueur du général Boulanger en 1888).

128 pages, février 2022.

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