Au milieu du XIXe siècle, la Turquie d’Europe, que nous appelons aujourd’hui les Balkans, est encore largement méconnue. Sa cartographie présente de larges taches blanches. Les géographes de toute l’Europe occidentale entreprennent donc de combler ces lacunes, avec d’autant plus d’empressement que l’Empire ottoman, vacillant, est la proie des appétits territoriaux des puissances européennes (Autriche, Russie, France et Angleterre), tandis que de nombreux peuples se soulèvent pour leur indépendance.
Guillaume Lejean (1824-1871) est chargé, entre 1856 et 1870, de six missions par le gouvernement français. Pendant plusieurs mois, à plusieurs reprises, il parcourt inlassablement le Balkan central et oriental, chaîne de montagnes complexe que les Russes, en 1828-1829, avaient déclaré infranchissable. Soutenu par des sommités scientifiques françaises et en relation suivie avec ses pairs allemands et autrichiens, il contribue de façon importante à la cartographie de la région et à la connaissance de ses peuples.
Mort prématurément, Lejean n’a pu mener jusqu’au bout le vaste projet qui l’avait animé, et il n’a pu fournir la synthèse de ses nombreux écrits. Ce sont ces textes – articles de revues savantes ou destinés au grand public – qui sont ici rassemblés pour la première fois. On y retrouve ses grandes qualités d’observateur, son jugement toujours nuancé, son intérêt pour la topographie mais aussi pour les mœurs et les conditions de vie des populations roumaines, bulgares, albanaises, pour le Monténégro combattant et la civilisation ottomane.
Les textes de Lejean ont été rassemblés et commentés par Bernard Lory, maître de conférences à l’INALCO, spécialiste de la Bulgarie, qui a publié de nombreux ouvrages à ce sujet.
Marie-Thérèse Lorain, agrégée d’histoire-géographie, est l’auteur d’une biographie de Guillaume Lejean parue en 2004.
La Collection Via Balkanica est dirigée par M. Bernard Lory.
Octobre 2011, 496 pages.
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